"La conscience et le temps" par Nayla Farouki

 

Editions Le Pommier 160 pages

Une analyse intelligente du problème qui hante la philosophie occidentale depuis Descartes.

Madame Farouki s’oppose au puissant courant neurologique et physiologiste qui réduit la conscience à l’action des neurones du cerveau. Elle prend donc la défense des théories du « sujet » durement étrillées depuis trente ans par diverses écoles, d’ailleurs opposées, de Foucault à Changeux. Elle s’efforce de ranimer la notion de volonté (absente de la philosophie grecque) : nous pouvons « vouloir ce que nous ne désirons pas ». Il s’agit d’un postulat, dit Madame Farouki, car cette notion a une origine religieuse (Judaïsme, Christianisme, Islam).

La conscience individuelle serait donc une découverte de l’Histoire, étant ignorée des peuples sans écriture. Cette philosophie individualiste est bien de notre époque ; mais les découvertes de la génétique, le fait qu’une molécule modifie les tendances de l’être humain n’est-il pas une objection majeure ? Le débat reste ouvert.

Ce livre parait dans une collection, Quatre à quatre, dont l’objet est de clarifier tous les problèmes de la pensée, tels qu’ils se posent actuellement.

Jean José Marchand

 

 

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